C'est un rapport très attendu par le gouvernement et qui vient d'être rendu par RTE, le gestionnaire de réseau de transport. Au centre de ce rapport : comment respecter l'accord de Paris pour arrêter de polluer d’ici à 2050 ?
Voici ce qui faut retenir de cette étude prospective pour atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.
Que faut-il retenir de ce rapport ?
Les scénarios de mix de production
Pour atteindre cette neutralité carbone dans la production d'électricité d'ici à 2050, six scénarios sont possibles :
Comme vous pouvez le voir, les 3 premiers scénarios font la part belle aux énergies renouvelables en conservant, mais réduisant progressivement la part du nucléaire français provenant des réacteurs existants.
À noter que seul le premier scénario (M0) propose un mix énergétique 100% renouvelable d’ici à 2050.
À l'inverse des 3 autres scénarios qui penchent vers la création de nouveaux EPR associée à une poussée des énergies renouvelables.
Les énergies renouvelables doivent poursuivre leur développement
D'après le rapport de RTE, atteindre la neutralité carbone "est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables".
Le développement de ces énergies renouvelables est donc primordial afin d'assurer une sécurité d'approvisionnement en France.
Le nucléaire reste indispensable
Le rapport est très clair à ce sujet se passer du nucléaire serait "une contrainte très forte sur l'atteinte de la neutralité carbone". Aussi, d'un point de vue économique, "construire de nouveaux réacteurs nucléaires est pertinent".
Renoncer totalement au nucléaire dès 2050 serait possible d'après l'étude mais c'est un pari technologique incertain et couteux.
Quels sont les objectifs ?
Les objectifs de ces scénarios, et quel que soit le cas de figure, est d'assurer la sécurité d'approvisionnement du système électrique français et atteindre la neutralité carbone en 2050.
À noter que RTE ne prend pas parti pour l'un ou l'autre scénario, il se contente simplement d'exposer les avantages, inconvénients, leurs impacts et leurs conséquences pour l'environnement.
Pour conclure, il y a urgence à agir et à se mobiliser, et ce quel que soit le scénario privilégié.
D'après Xavier Piechaczyk (patron du directoire de RTE) :
"Il y a urgence à décarboner nos usages, il y a urgence à électrifier l'économie car cela sert la décarbonation. Il y a aussi urgence à prendre les orientations sur notre futur mix électrique. Car plus tôt ces orientations seront prises, plus vite nous serons en ordre de marche vers nos objectifs climatiques."
Une chose est sûre, ce sujet est un débat clivant qui alimentera les prochaines campagnes présidentielles.