La CRE (Commission de Régulation de l'Énergie) a communiqué ce mercredi 1er décembre sur le total des demandes ARENH pour l'année 2022 :
Dans le cadre du mécanisme ARENH, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a reçu pour l’année 2022 un total de demandes de 160,36 TWh d’électricité formulées par 81 fournisseurs (...), alors que la quantité d’électricité allouée aux fournisseurs au prix de 42€ par MWh demeure plafonnée à 100 TWh.
Le taux d'écrêtement pour l'année 2022 s'établit à 37,6% (contre 31,6% pour 2021). C'est donc une très nette hausse des demandes par rapport à l'année dernière (146 TWh).
Une répartition du volume ARENH de 100 TWh au prorata des demandes des fournisseurs (exception des filiales d'EDF) sera effectuée par la CRE.
Quelles conséquences ?
Cette situation, où les demandes ARENH dépassent les 100 TWh, tend à faire monter les coûts de l'électricité puisque les fournisseurs sont contraints de s'approvisionner avec de l'électricité achetée sur les marchés de gros ou via des producteurs locaux à des prix évidemment moins avantageux (en raison de l'augmentation des prix de l'électricité).
La conséquence directe pour les consommateurs est fatalement une hausse des prix de l'électron.
Les clients TRV (tarifs bleus) sont également impactés, d'après la CRE :
"Si le plafond d’ARENH est atteint, EDF devra appliquer le même taux d’écrêtement dans ses offres sur le marché de détail"
À noter que la CRE réclame depuis plusieurs années une augmentation du plafond ARENH de 100 TWh à 150 TWh afin d'éviter des écrêtements successifs mettant en péril l'équilibre financier des fournisseurs d'énergie.
Après les confinements/couvre-feu successifs de l'année 2020 et 2021 liés à la crise sanitaire, les indicateurs économiques sont au vert et la reprise est réelle.