Les gazoducs Nord Stream 1 et 2 reliant la Russie à l'Allemagne ont été subitement touchés par des fuites, en mer Baltique, lundi 26 et mardi 27 septembre 2022. À ce jour, les autorités des différents pays concernés n'ont pas trouvé d'explications mais n'excluent pas l'hypothèse d'un « sabotage » selon le Danemark et la Commission européenne. Le Kremlin rejetant toute responsabilité.
Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a estimé que les fuites sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique étaient un « acte de sabotage ».
Quelles sont les conséquences ?
Il faut savoir que les deux gazoducs Nord Stream 1 et 2 étaient déjà à l'arrêt avant ces fuites. Elles n'ont donc pas d'impact immédiat sur l'approvisionnement en gaz naturel déjà extrêmement perturbé de l'Union européenne :
- Nord Stream 1 a été arrêté par l'énergéticien russe Gazprom fin août pour une durée indéterminée.
- Nord Stream 2 n'a jamais été mis en service car il fait l'objet de sanctions des 27 depuis le début du conflit en Ukraine.
Conséquences logiques, les marchés ont réagi avec nervosité suite à l'annonce des fuites : le contrat TTF, servant de référence pour les prix du gaz en Europe du Nord-Ouest, était en hausse de 12% à plus de 195€/MWh mardi.
En France, les produits Cal-23 et Cal-24 enregistrent une hausse respectivement de 6,62€/MWh et 6,28 €/MWh, et le Cal-25 augmente de 3,48 €/MWh.
Les cours restent cependant très inférieurs à leur pic de 346€/MWh fin août dernier lors de la mise à l'arrêt de Nord Stream 1.
