🚨️Le PDG d'EDF Luc Rémont "garantit" que l'électricité en France sera plus compétitive qu'aux Etats-Unis

22 avril 2025   •   2 minutes de lecture

Paris, 22 avr 2025 (AFP) - Avant de passer la main, le PDG d'EDF Luc Rémont a assuré mardi que l'électricité en France sur les marchés est "la plus compétititive en Europe" et sera "plus compétitive" qu'aux Etats-Unis, en réponse aux industriels qui se plaignent de tarifs trop élevés.

Luc Rémont était auditionné par la commission d'enquête au Sénat sur les aides publiques aux grandes entreprises, à deux semaines de la fin de son mandat.

Le 5 mai, l'assemblée générale d'EDF enterinera le choix de l'Elysée de nommer le directeur général de Framatome, filiale d'EDF, Bernard Fontana, en remplacement de Luc Rémont poussé vers la sortie fin mars.

Cette éviction a mis fin à des mois de tensions entre EDF et l'Etat actionnaire d'une part et avec les industriels d'autre part. Les plus gros d'entre eux, les industriels très gourmands en électricité, qui négocient avec EDF pour des contrats à long terme, lui ont reproché des prix de l'électricité trop élevés pour assurer leur compétitivité.

"L'électricité, je garantis qu'elle est la plus compétitive en Europe aujourd'hui et que vis-à-vis des Etats-Unis (...) aujourd'hui, à l'exception de deux ou trois États, mais demain sur tous les états américains, notre électricité sera plus compétitive", a déclaré le PDG devant la commission présidée par le sénateur LR Olivier Rietmann avec le rapporteur communiste Fabien Gay.

Aujourd'hui, le prix de l'électricité pour la France sur les marchés de gros pour livraison 2026 se situe à un peu moins de 60 euros du MWh, soit à peine de quoi couvrir les coûts de production d'EDF pour son parc nucléaire actuel, a-t-il défendu en réponse aux reproches des industriels.

Pour le PDG, ce n'est pas à l'entreprise publique de "compenser" par le prix de l'électricité les écarts sur le prix du gaz, une énergie importée en Europe notamment de Norvège, des Etats-Unis et de la Russie.

"On ne va pas se mettre à subventionner des industriels français qui sont à 90% au gaz pour certains", au risque de se voir reprocher un abus de position dominante par les autorités de la concurrence, a-t-il souligné.

"Voilà la réalité de ce débat qui encore une fois, concerne un tout petit nombre d'entreprises qui imaginent que EDF est fondé en fait à subventionner leur décarbonation. Ça ne sera pas le cas. Ils peuvent l'imaginer même avec un autre PDG, ce ne sera pas le cas", a-t-il assuré.

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