La biomasse regroupe les matières organiques végétales et animales transformables en énergie. Cela peut être des résidus alimentaires, de bois, de feuilles, de cadavres d’animaux, d’êtres vivants du sol, etc. Ces matières sont brûlées dans une centrale biomasse pour la production d’électricité. Cette forme d’énergie est l’une des plus anciennes utilisées par l’être humain depuis la découverte du feu.
Comment définir la biomasse ?
L’article L211-2 du Code de l’Énergie définit la biomasse comme étant la fraction biodégradable des produits, déchets et résidus issus de l’agriculture, des déchets ménagers, des substances végétales et animales de la mer et de la terre, de la sylviculture et des industries connexes.
On distingue différentes formes de biomasse aux caractéristiques physiques diverses : les solides (pailles, copeaux, bûches), les liquides (bioalcools, huiles végétales) et les gazeuses (biogaz). Bien qu’elle soit née de l’action du soleil grâce à la photosynthèse, la biomasse végétale ou animale n’est considérée comme une source d’énergie renouvelable que si sa régénération est supérieure ou équivalente à sa consommation.
Comment est produite la biomasse ?
Différents modes de valorisation peuvent être mis en œuvre pour l’extraction de la biomasse-énergie dans les matières organiques animales et végétales.
La voie sèche
La voie sèche désigne différents procédés de combustion, de gazéification et de pyrolyse. La combustion consiste à brûler des déchets tels que le bois, les déchets des industries de transformation du bois et des végétaux agricoles dans des usines d’incinération. La vapeur d’eau dégagée par ce processus est ensuite utilisée pour actionner une turbine reliée à un alternateur qui permet de produire de l’électricité. Cette vapeur peut aussi servir à la production d’énergie mécanique ou être destinée aux réseaux de chaleur.
Le principe de fonctionnement de la gazéification, quant à lui, se base sur l’interaction entre le carbone de la biomasse et des gaz réactants. Le gaz combustible obtenu suite à cette réaction ira ensuite dans un moteur à combustion pour la production d’énergie mécanique ou d’électricité.
Enfin, la pyrolyse a pour objectif de décomposer la matière carbonée sous l’effet de la chaleur et de produire du charbon, de l’huile pyrolytique ou du gaz combustible.
La voie humide
La voie humide est axée sur la méthanisation. Il s’agit d’un procédé basé sur la dégradation de la matière organique par des bactéries. Ce phénomène va ensuite donner naissance au biogaz. C’est un mélange de biométhane et de dioxyde carbone.
La méthanisation présente l’avantage de créer un gaz similaire au gaz naturel fossile. Il peut être transformé en chaleur ou en électricité selon les besoins.
La production de biocarburant
Ce procédé s’articule autour de la filière huile (huiles végétales brutes ou transformées en diester) pour l’alimentation des moteurs diesels, la filière alcool utilisant la fermentation de sucres végétaux pour la création d’additif de carburant et la filière gaz. Cette dernière transforme le syngas (gaz de synthèse) et le biogaz en hydrocarbures liquides.
Énergie biomasse - Les avantages du chauffage biomasse
D’après l’Agence internationale de l’énergie ou AIE, la biomasse assure environ 12 % des besoins mondiaux en matière d’énergie. Cela équivaut à 90,2 GW d’énergie.
Deux tiers de cette consommation sont dédiés à la cuisine et au chauffage. Cela s’explique par de nombreuses raisons. L’énergie biomasse présente des avantages considérables.
Choisir une chaudière biomasse est plus avantageux sur le plan économique, car elle offre de meilleurs rendements et permet d’accéder, sous certaines conditions, au crédit d’impôt à la prime énergie, à l’éco PTZ, aux subventions de l’ANAH, etc.
Pour aller plus loin, nous avons écrit un article sur Ma Prime Renov : aide pour la rénovation énergétique, n’hésitez pas à le consulter.
Le bois énergie fait d’ailleurs partie des ressources les moins chères du marché. L’utilisation de la biomasse est aussi une solution écologique qui permet de lutter contre la pollution. En plus d’aider à la gestion des déchets solides, elle contribue à la réduction de la dépendance au pétrole et au gaz.
Utiliser l’énergie biomasse contribue également à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre à condition que le CO2 rejeté dans l’atmosphère par la combustion des bioénergies équivaille à la quantité de CO2 absorbée par les végétaux lors de leur croissance.
Issue de la combustion de matières organiques d’origine animale ou végétale, l’énergie biomasse a tout pour plaire. Son utilisation permet de contribuer à la préservation de la planète en favorisant la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre la dépendance aux énergies fossiles. Pourtant, son impact sur l’environnement peut être négatif si on y a recours trop intensément. En effet, des phénomènes de déforestation, d’érosion ou encore de pollution de sols peuvent se produire.
Pour aller plus loin n'hésitez pas à consulter notre article complet : La biomasse - Les chiffres que vous devez connaître