Il est aujourd'hui impossible de se passer de l'énergie. Elle fait partie des éléments vitaux qui permettent de simplifier le quotidien et qui contribuent au confort de vie : éclairage, chauffage, cuisson, etc. Comme elle fait fonctionner tous les appareils utilisés dans les 4 coins du globe, l'énergie est considérée comme étant le fondement des activités économiques.
Les besoins énergétiques de l'Humanité augmentent peu à peu et sont, pour la majeure partie, couverts par les énergies fossiles. En plus d'être polluantes, ces dernières s'épuisent de jour en jour. Leur impact, mais également les conséquences de leur disparition pourraient être désastreux pour la Terre.
La mauvaise gestion des énergies : première cause de la dégradation de l'environnement
Le réchauffement climatique de la planète est alarmant depuis la dernière décennie. Ce phénomène est, en partie, dû à l'inégalité de la distribution de l'énergie à l'échelle mondiale. Certains pays en abusent alors que d'autres subissent des pénuries. Il s'agit presque d'un luxe dans les pays du tiers-monde.
Damilola Ogunbiyi, la représentante du Secrétaire général de l'ONU affirme que plus de 2 milliards de personnes n'ont aucun moyen de cuisson propre et que 759 millions n'ont pas accès à l'électricité. Cette population est obligée de se tourner vers des solutions alternatives (telles que le charbon) qui nuisent à l'environnement.
Les conséquences des changements climatiques
L'utilisation des énergies fossiles (pétrole, charbon et gaz) pour les activités humaines notamment la production de l'électricité n'est pas sans conséquence sur l'environnement. Très polluantes, celles-ci rejettent des gaz et des poussières dans l'air entraînant des conséquences néfastes telles que l'effet de serre, l'un des facteurs majeurs du réchauffement climatique.
Selon Damilola Ogunbiyi, le secteur de l'énergie représenterait les 2/3 des émissions de gaz à effet de serre. À ce rythme, le Programme des Nations Unies pour l'environnement estime que la température mondiale augmenterait de 2,7 degrés d'ici à la fin du siècle. Les conséquences du réchauffement climatique se font, d'ailleurs, déjà sentir dans le monde : fonte des glaces, élévation du niveau des mers, sécheresses, inondations, désertifications, etc.
La pollution de l'environnement
Cent ans auparavant, le chauffage, l'électricité et l'eau courante étaient encore considérés comme un luxe pour la population mondiale. Cependant, cela a bien changé au fil des années.
Aujourd'hui, notre mode de vie représente l'une des principales causes de la pollution. La révolution industrielle, l'automobile et autres nuisent considérablement à la qualité de l'eau, de l'air et de la biodiversité. Ils sont également à l'origine des dérèglements du climat.
Les solutions envisagées face à l'épuisement des ressources
Comme énoncé ci-dessus, les énergies fossiles constituent les principales sources d'énergie les plus utilisées par la population mondiale. Or, leurs modes de production nécessitent d'importantes exploitations. Ces sources d'énergie ne sont pas inépuisables. Avec la surconsommation actuelle, le gaz pourrait bien s'épuiser d'ici à 63 ans, le pétrole d'ici à 54 ans, le charbon d'ici à 112 ans et l'uranium d'ici à 100 ans.
Beaucoup d'entités proposent aujourd'hui de nouvelles alternatives aux énergies fossiles dans l'optique de préserver l'environnement et de protéger la planète. La lutte contre le changement climatique a commencé en 1997, et la 26e édition de la Conférence des Parties (Conference of Parties en anglais, d'où CoP) a eu lieu durant les deux premières semaines de novembre 2021. Les États ne cessent de se réunir année après année afin de trouver une solution efficace pour la limitation des usages d'énergies fossiles.
L'abandon progressif du charbon
Parmi les principaux objectifs de la COP26, on note l'abandon du charbon. Il s'agit d'une initiative d'António Guterres, le Secrétaire général de l'ONU. Ici, l'enjeu majeur est de propulser le monde vers le net zéro.
Cet engagement a pour but de stopper l'utilisation du charbon comme source d'énergie d'ici à 2030 dans les pays industrialisés et développés et en 2040 dans les pays émergents. Il a récolté 77 signataires, dont 46 pays incluant la Pologne, le Vietnam et le Chili. Parmi ces signataires, 23 ont décidé de s'engager à mettre fin au charbon pour la première fois.
De son côté, la Powering Past Coal Alliance qui a pour objectif d'éliminer le charbon de manière progressive, durable et économique s'est agrandie en accueillant 7 nouveaux pays et 14 institutions. L'Union européenne a également annoncé un nouveau partenariat avec les gouvernements d'Afrique du Sud, de France, d'Allemagne, du Royaume-Uni et des États-Unis dans le but de soutenir les efforts de décarbonisation de l'Afrique du Sud vers une transition énergétique juste.
Les mesures prises pour la lutte contre la dépendance aux énergies fossiles
Bien entendu, le cas des énergies fossiles comme le pétrole et le gaz a également été étudié lors de la COP26. D'après le représentant d'Urgewald, près de 96% des producteurs de gaz et de pétrole envisageraient d'étendre leurs actifs. Celui-ci affirme alors que l'industrie est sur une voie des plus dangereuses, car 50% des nouveaux projets utiliseraient les formes de production les plus sales. De plus, la politique gouvernementale de certains pays autorise toujours le captage et le stockage du carbone ainsi que d'autres projets d'énergies fossiles.
Face à cela, différents gouvernements et bailleurs de fonds internationaux, notamment dans les pays membres de l'Union européenne, aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni, se sont mis d'accord pour arrêter le soutien aux énergies fossiles dès 2022. Il s'agit du plus grand défi imposé durant la cop26. S'il est mis en œuvre, 18 milliards de dollars dédiés aux énergies fossiles seront versés au profit des énergies renouvelables d'après Mme Zhu, membre du Climate Action Network.
Cette dernière demande également au Japon, à la République de Corée et à la Chine de joindre ce mouvement afin de mettre fin à la dépendance du monde aux énergies fossiles de façon définitive. Une bonne façon d'adopter un nouveau mode de vie écologique.
Quels sont les enjeux énergétiques futurs ?
Le recours aux énergies renouvelables (enr) et, de préférence, propres est indispensable pour bâtir le mix énergétique de demain.
Parmi les plus exploitées et les plus efficaces, il y a l'énergie hydraulique. Celle-ci a pour principe de transformer l'énergie mécanique du mouvement des eaux en électricité. L'énergie éolienne est également très plébiscitée en ce moment pour la production d'électricité.
Concernant l'énergie solaire, elle a une double fonction. La première est de capter les rayons du soleil pour réchauffer l'eau. Les chauffe-eaux solaires sont déjà présents dans de nombreux foyers actuellement.
L'énergie solaire photovoltaïque, quant à elle, se base sur la conversion du rayonnement du soleil en électricité. Cela se fait à l'aide de panneaux photovoltaïques qui sont généralement installés sur les toits, les zones désertiques et tout endroit exposé au soleil.
Les bioénergies figurent également parmi les énergies de demain. En fait, il s'agit d'énergies produites par de la matière organique d'origine végétale (biomasse) à l'aide de l'énergie solaire. Les bio-carburants comme l'éthanol ou le méthane obtenus à l'issue de cette photosynthèse sont habituellement utilisés dans les transports routiers.
Enfin, il y a l'énergie géothermique. Son principe se base sur la récupération de la chaleur enfouie sous le sol pour se chauffer et produire de l'électricité grâce à des turbines.
Qu'en est-il de l'énergie nucléaire ?
Contrairement à ce que l'on peut penser, l'énergie nucléaire est non-renouvelable. Celle-ci utilise en effet l'uranium pour générer de l'électricité. Présent dans les roches, dans les sols, les plantes et autres, cet élément radioactif est une énergie fossile qui ne se crée que par une supernova. De plus, son exploitation est une opération difficile et onéreuse.
Depuis le projet ITER ou International Thermonuclear Experimental Reactor, des recherches sont en cours pour la mise au point d'un procédé de fusion nucléaire. À l'inverse de la fission qui est actuellement la technique utilisée par les centrales nucléaires, ce dernier consiste à assembler deux noyaux atomiques légers pour en créer un lourd. Selon ses défenseurs, la fusion nucléaire serait l'énergie de demain, car elle émet peu de déchets et ne produit pas d'effet de serre.
Transition énergétique - L'énergie dans le développement durable
Le développement durable vise à laisser un environnement stable, sain et paisible pour la génération future. Les 17 objectifs de développement durable dits ODD sont étroitement liés entre eux. Pour en atteindre un, il est essentiel de prendre en compte sa relation avec les 16 autres.
L'objectif n°7 est de favoriser l'accès à des services énergétiques fiables, durables et modernes. Des points positifs ont déjà été constatés quant à l'atteinte de celui-ci. De plus en plus de pays pauvres ont en effet accès à l'électricité, l'efficacité énergétique est en constante amélioration et l'énergie renouvelable ne cesse de progresser dans le secteur de l'électricité.
L'épuisement des ressources, les changements climatiques et leurs conséquences font de l'énergie l'enjeu majeur de demain. L'amélioration de l'efficacité énergétique, le développement massif des énergies renouvelables et l'encadrement des émissions de carbone par la régulation sont indispensables pour la préservation de l'environnement. Les enjeux socio-économiques et les défis technologiques relatifs à l'énergie sont considérables et constituent l'une des préoccupations majeures de nombreux pays.
Pour aller plus loin, n'hésitez pas à lire notre article pour savoir comment serait le monde sans énergie électrique.