L'histoire de l'électricité en France

il y a 3 ans   •   7 minutes de lecture

Table des matières

À notre époque ultra-connectée, l’électricité fait partie intégrante de notre vie de tous les jours. À l’instar du téléphone, elle revêt une très grande utilité pour les activités quotidiennes de chacun, qu’il s’agisse des particuliers ou des opérateurs économiques. D’ailleurs, beaucoup de personnes la considèrent désormais comme une nécessité d’ordre naturel, au même titre que l’eau.

L’utilisation de l’électricité et des phénomènes qui y sont liés constitue encore un fait relativement récent d’un point de vue historique. Étudiée pour la première fois en 1660 sous forme d’électricité statique, cette ressource est longtemps restée pour le grand public un vrai mystère, un sujet d’amusement et de curiosité. Avec les nombreux progrès réalisés par la science et les développements de l’électromagnétisme, il faudra attendre 1870 pour que l’électricité devienne réellement accessible en France.

Quand l'électricité est-elle arrivée en France ?

Si la conduction électrique a été découverte par Stephen Gray en 1729, ce n’est que 150 ans plus tard, en 1870 plus exactement, qu’on voit arriver en France, dans le cadre de la révolution industrielle démarrée en Angleterre depuis plusieurs années, une véritable filière énergétique. À cette époque, la machine à vapeur constituait la principale source d’énergie dans le pays. Celle-ci a engendré une très grande production d’énergie électrique au début de son utilisation.

Malheureusement, les réseaux de production étaient tous privés. L’État ne disposait d’aucun réseau de diffusion de l’énergie au sein du pays. Dans ces conditions, seuls les consommateurs se trouvant à proximité des lieux de transformation de l’énergie électrique pouvaient en bénéficier. Dans le même temps, le manque total de régulation sur le marché de l’énergie entraîna l’émergence d’une révolution énergétique non contrôlée.

L'histoire de l'électricité en France

L’implication de l’État dans la gestion de l’énergie

Si la France s’accommodait bien de sa dépendance totale en pétrole à l’égard des pays étrangers, la Première Guerre mondiale (1914-1918) engendre une forte utilisation des moyens de transport à moteur. En manque de pétrole, le pays doit se tourner vers ses alliés pour subvenir à ses besoins énergétiques. La gestion de l’énergie prend alors une dimension politique.

Dans les années 1920, l’utilisation de l’électricité prend une nouvelle orientation. On assiste à son adoption à grande échelle. Au cours de cette période, on observe la naissance de l’éclairage public et des premiers appareils électroménagers ainsi qu’une véritable révolution des communications avec l’expansion des télégraphes. L’État mène plusieurs politiques d’investissement public afin de renforcer le secteur, notamment à travers la construction du premier barrage hydroélectrique.

La consommation d’énergie électrique en France se démocratise donc de manière progressive, quand bien même elle varie encore d’une zone à une autre et dépend du maillage du réseau associé.

La naissance d’EDF

Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1970, de grands progrès ont été effectués dans le domaine de la gestion électrique en France. En 1946 notamment, la nationalisation des entreprises de production, de transport et de distribution de l’énergie électrique fait naître les sociétés Électricité de France et Gaz de France (EDF-GDF). Cette enseigne succède alors à une mosaïque de plus de 1300 concessionnaires privés et deviendra plus tard le moteur du développement industriel, la principale structure pour investir dans la reconstruction du pays.

Au cours de cette période, le développement de l’hydroélectricité et des centrales à charbon initié avant la Seconde Guerre s’accélère considérablement. On assiste à une augmentation du nombre et de la taille des centrales électriques. L’interconnexion du réseau voit également le jour.

L’arrivée de l’État dans la gestion de l’énergie électrique et l’intégration de son monopole vertical permettent au fur et à mesure de faire face aux éventuels abus de position dominante des acteurs du secteur privé.

La crise pétrolière des années 1970

Les années 1970 n’ont pas seulement marqué l’économie mondiale, elles ont également impacté l’histoire de l’électricité en France. En effet, cette décennie correspond au premier grand choc pétrolier qu’a connu notre planète. La production mondiale pétrolière a connu un véritable coup d’arrêt alors que le prix du baril a quadruplé. Lors de cette période, plusieurs pays sont affectés, ils essayent donc de s’adapter au nouveau contexte énergétique.

Par exemple, le Danemark fait le choix de l’énergie éolienne, devenant ainsi un précurseur dans le domaine de la consommation alternative renouvelable. Aux États-Unis, la loi PURPA de 1978 favorise l’émergence des producteurs indépendants et promeut la diversité des sources d’énergie.

La France connaît de nombreuses difficultés en raison de sa dépendance pétrolière à l’égard des pays étrangers. Pour lui assurer une indépendance énergétique, plusieurs solutions sont envisagées, notamment le recours aux énergies renouvelables.

À la fin des années 1970, le Centre National de Recherches Scientifiques a déjà fait d’énormes progrès en ce qui concerne l’énergie solaire, le photovoltaïque et la chimie des fours solaires. Le pays a même acquis une certaine avance sur ses voisins européens. Néanmoins, les bons rendements se font encore attendre.

Avec la seconde crise pétrolière qui engendre une multiplication par 2,7 du prix du pétrole sur 2 ans et demi, des décisions importantes de la part des autorités compétentes s’imposent. La France choisit l’indépendance énergétique avec la mise en place d’une filière spécialement basée sur l’énergie nucléaire. Grâce à une étude approfondie des propriétés de l’électron, le courant électrique peut désormais être produit grâce à la fission qui se déroule dans les réacteurs des centrales nucléaires.

L'histoire de l'électricité en France

L’électricité en France dans les années 1980 et 1990 : le tournant majeur

Dans les années 1980, plusieurs facteurs internationaux influenceront l’histoire de l’électricité en France. Tout d’abord, la libéralisation du marché de la production d’électricité dans le monde est à l’origine du développement de nouvelles technologies, la turbine à gaz en cycle combiné (CCGT) par exemple. Par conséquent, on assiste à une diminution des rendements d’échelle, réduisant ainsi l’efficacité de l’investissement public dans les grandes centrales électriques.

La consommation d’énergie par secteur augmente de manière significative à travers le monde. Le progrès industriel, le développement des services et la hausse du taux d’équipement des ménages conduisent à des records jamais atteints en ce qui concerne les statistiques de la consommation d’énergie électrique par ménage.

Vers le milieu des années 1990, cette situation amène les pays les plus développés à prendre de nouvelles dispositions. Grâce aux différents progrès de la science, ces nations optent pour un mode de production d’énergie beaucoup plus proche des habitudes de consommation de la population. Dans le même temps, les développements de l’électromagnétisme permettent la mise en place de nouveaux procédés de communication, avec l’expansion des téléphones sans fil.

À partir de 1996, une période d’intenses réformes va s’ouvrir avec une première directive européenne relative à la création du marché interne de l’électricité et du gaz. Cette loi va principalement constituer de base à la dérégulation qui suivra. En effet, le pays opte pour une limitation de l’intervention de l’État dans le secteur.

Ce choix a pour principal objectif de promouvoir le libre-échange et de redynamiser l’économie. L’impact se fera ressentir sur l’évolution du prix de l’électricité au cours de cette période (une baisse significative).

L'histoire de l'électricité en France

L’ouverture des marchés dans les années 2000

Dès le début du XXIe siècle (dans les années 2000), EDF, jusqu’alors pilier énergétique du pays, doit mettre fin à son monopole de manière progressive.

Avec la mise en place de la loi NOME (relative à la nouvelle organisation du marché de l’électricité) en 2011, les segments de la chaîne de diffusion de l’énergie électrique (production et commercialisation) sont ouverts à la concurrence. L’acheminement devient donc le cœur du service public alors que le transport géré par le RTE (Réseau de transport d’électricité) inclut les échanges régionaux et internationaux, ainsi que la répartition jusqu’à proximité des grands centres de consommation.

Dans le même temps, de nouvelles entreprises et enseignes ont vu le jour dans ce domaine pour mieux répondre aux attentes des consommateurs et les servir plus facilement. La production autrefois centralisée est donc progressivement devenue proche des lieux de consommation. De même, un médiateur de l’énergie a été mis en place pour veiller au respect des lois dans le domaine.

Toutefois, le monopole naturel des fournisseurs historiques EDF et Enedis persiste toujours sur le réseau de transport et le réseau de distribution de l’énergie électrique. Cela est principalement dû au fait que l’État souhaite maintenir le contrôle de l’équilibrage permanent du réseau électrique.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à lire notre article sur “L’ouverture des marchés de l’électricité en France”.

La possibilité de changer de fournisseur pour faire des économies

Comme précisé plus haut, l’ouverture des marchés de l’électricité a impulsé une démocratisation poussée de la production de l’électricité sur l’étendue du territoire. EDF et Engie ne sont plus les seuls prestataires en matière de distribution de gaz et d’électricité en France. Il existe désormais plusieurs fournisseurs alternatifs, certains avec des offres beaucoup plus intéressantes et moins chères.

Le recours à un prestataire privé agréé par l’État est cependant rigoureusement encadré par les dispositions de la loi NOME et de la loi HAMON. La production autonome de courant électrique à partir des sources renouvelables comme le soleil, l’air ou la biomasse est fortement encouragée.

Pour accompagner fidèlement les PME, associations et collectivités dans leur transition énergétique, SirEnergies apporte d’ailleurs sa riche expérience et sa réelle maîtrise du marché pour trouver le meilleur fournisseur.

En fonction des caractéristiques de votre activité et des besoins exprimés, nous sommes en mesure de vous orienter vers la meilleure solution d’énergie électrique verte ou fossile. Nous vous conseillons également par rapport aux actions nécessaires pour une consommation efficiente. Par ce moyen, il est possible de réduire considérablement vos factures d’électricité.

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