TERÉGA : Faire du gaz un pilier de la transition énergétique

Moins connu que son homologue GRTgaz, Teréga est le deuxième gestionnaire de réseau de transport de gaz naturel en France.

Depuis plus de 75 ans, le groupe assure le développement des infrastructures gazières dans le Sud-Ouest. Acteur historique du stockage de gaz, Teréga joue un rôle déterminant dans la transition énergétique. 

L'entreprise affirme avec force la place des gaz renouvelables et bas-carbone dans le futur mix énergétique pour un avenir plus durable. Il construit des solutions innovantes multi-énergies, autour notamment du biométhane et de l’hydrogène. Découverte.

Qui est Teréga : histoire et organisation

L’entreprise Teréga est issue de la Société Nationale de Gaz du Sud-Ouest (SNGSO) créée après la guerre en 1945.

Devenue au fil du temps et des acquisitions propriété de GDF et de Total, la société Gaz du Sud-Ouest (GSO) est chargée de l’exploitation du gisement de gaz naturel de Lacq découvert en 1951 et de la création du réseau de transport associé.

L’entreprise Teréga sous sa forme actuelle a été fondée officiellement en 2005, dans le cadre de l’ouverture des marchés de l’énergie à la concurrence. Total en devient l’unique actionnaire. À sa création, Teréga s’appelait TIGF, acronyme de "Total Infrastructures Gaz France", puis de "Transport et Infrastructures Gaz France".

Aujourd’hui Teréga n’est plus une filiale de Total. La société anonyme est détenue par un consortium d’actionnaires, réunissant l’opérateur de transport et de gaz italien Snam, le fonds d’État de Singapour GIC, EDF et Prédica, la filiale assurances du Crédit Agricole.

Quelles sont les activités de Teréga ?

Acteur du transport et du stockage du gaz, Teréga diversifie depuis la fin des années 2010 ses activités, en soutenant le développement des gaz renouvelables et bas-carbone. 

Carte du réseau de Teréga et du territoire couvert par le groupe - Source : TEREGA

Le transport du gaz

Teréga exploite plus de 5 000 kilomètres de canalisations de gaz dans le territoire du Grand Sud Ouest, à la croisée des flux européens et nationaux reliant les zones Nord et Sud. Ses infrastructures représentent près de 16 % du réseau français de gazoducs.

Répondant à sa mission de service public, Teréga transporte plus de 140 000 GWh de gaz naturel par an et dessert près de 450 postes de livraison. 

Répartis dans 15 départements, environ 110 entreprises industrielles et 150 distributions publiques sont raccordées à son réseau. Au quotidien, l’entreprise poursuit un objectif constant : mettre à disposition de ses clients des infrastructures de gaz sûres et performantes, dimensionnées au volume des flux.

Teréga a co-construit avec GRTgaz le Trading Region France (TRF) . Ouverte le 1er novembre 2018, cette zone nationale de marché unique du gaz repose sur le principe « un pays, un prix » et garantit aux consommateurs finaux un accès au gaz équitable, sécurisé et fluide.

Le stockage du gaz naturel

Teréga est un acteur historique du stockage de gaz en France, avec la mise en service dès 1957 du site de stockage souterrain de Lussagnet dans les Landes, suivie en 1981 de l’ouverture du site de stockage souterrain d’Izaute dans le Gers.

Les sites de stockage de Teréga alimentent en gaz naturel le Sud-Ouest de la France, ainsi qu’une partie de l’Espagne et du reste du territoire de la France. Leur rôle est déterminant pour assurer la sécurité d’approvisionnement de ces territoires et couvrir les pics de consommation.

Avec une capacité de stockage totale de 6,5 Gm³ - soit 25,4% des capacités françaises -, Teréga est un des principaux acteurs du stockage de gaz en France.

Le développement du biométhane

Convaincu que les gaz renouvelables et bas-carbone sont une clé du mix énergétique de demain, Teréga s’engage pour le développement du biométhane.

L’entreprise adapte ses réseaux de gaz pour transporter le biométhane et augmenter les capacités d’injection. Le réseau compte aujourd’hui 7 postes d’injection de biométhane.

Teréga soutient aussi l’essor de la filière biométhane. L'entreprise accompagne les projets agricoles et industriels de méthanisation par la réalisation d’études de faisabilité et de raccordement de la production sur ses réseaux.

Le développement de l’hydrogène

C’est avec le même état d’esprit que Teréga œuvre pour le développement de l’hydrogène en France.

Le groupe travaille à l’adaptation des infrastructures de gaz pour permettre l’injection et le transport de l’hydrogène. Il étudie également les possibilités de stockage de l’hydrogène en Power to Power, via son projet de recherche HyGéo.

Le principe consiste à stocker l’électricité sous forme d’hydrogène, puis à retransformer le gaz en électricité quand la demande d’énergie augmente.

Teréga porte aussi plusieurs études portant sur la production d’hydrogène renouvelable, fabriqué à partir d’électricité photovoltaïque.

Teréga participe enfin au projet de Dorsale hydrogène européenne (European Hydrogen Backbone - EHB). L’objectif ? Déployer d’ici 2040 un réseau européen interconnecté de transport d’hydrogène de plus de 50 000 kilomètres et reliant 28 pays.

Le projet HySow de Teréga s’inscrit dans cette démarche collective. Il projette la construction de 600 kilomètres de canalisations dédiées au transport d’hydrogène dans le Sud-Ouest, avec une capacité estimée à 16 TWh par an.

Carte du projet hydrogène - Source : TEREGA

Les défis de Teréga

Face au défi climatique, énergétique et environnemental, Teréga porte des projets ambitieux pour optimiser les consommations d’énergie et limiter l’impact environnemental de ses activités gaz.

Construire un réseau multi-énergies intelligent

Teréga porte depuis 2019 le projet IMPULSE 2025, avec l’ambition de construire un réseau de transport multi-énergies intelligent et interconnecté. L’objectif ? Créer des synergies entre le gaz naturel, l’électricité, la chaleur, le biométhane et l’hydrogène pour optimiser les consommations d’énergie et réduire le gaspillage énergétique.

Via des solutions digitales innovantes, Teréga vise à maximiser l’usage des ressources énergétiques. Il s’agit de stocker les pertes énergétiques pour un usage ultérieur ou de les transformer en une énergie plus demandée ou adaptée. Cette nouvelle énergie est alors acheminée aux clients en fonction de leurs besoins immédiats.

Si le principe est simple, sa mise en pratique est complexe. Elle exige d’interconnecter les réseaux et de piloter la production et la consommation de plusieurs flux d’énergies en temps réel.

Réduire l’impact environnemental des activités gaz

Teréga s’engage pour limiter l’impact environnemental des activités gaz via son programme BE POSITIF. Le groupe vise à atteindre la neutralité carbone en 2050, dans la droite ligne de l’Accord de Paris. Pour réussir, Teréga s’appuie sur le principe Éviter – Réduire – Compenser (ERC).

Renouvellement du parc de compression, mise en place de technologies réduisant les émissions de CO2, entretien mécanique et « zéro phyto » des servitudes de canalisation, préservation de la biodiversité dans les projets d’infrastructures, consommation d’une électricité 100 % renouvelable : grâce à ces actions de décarbonation, Teréga a pu réduire de 32 % ses émissions de gaz à effet de serre et de 21 % ses émissions de méthane entre 2017 et 2022.

 

Acteur majeur du transport et du stockage de gaz en France, Teréga a diversifié ses activités, portant des projets ambitieux pour le développement des gaz renouvelables et bas-carbone. Déterminée, l’entreprise participe avec GRTgaz à faire du gaz un accélérateur de la transition énergétique pour un monde plus durable et décarboné.